La délocalisation des finances publiques est lancée. « C’est une transformation en profondeur » des services de la direction générale des finances publiques (DGFip), et « plus largement une transformation en profondeur de l’Etat », a affirmé le ministre de l’Economie Bruno Le Maire à Bercy devant les maires des 50 villes concernées.
Au total, 2.500 agents seront « relocalisés », sur la base du volontariat, par exemple à Chaumont (Haute-Marne), Lisieux (Calvados), Nevers (Nièvre), Pau (Pyrénées-Atlantiques), etc, dans un mouvement qui commencera l’an prochain et se poursuivra pendant plusieurs années.
Bercy avait lancé en octobre 2019 un appel à candidatures en vue de sélectionner les communes intéressées par cette décentralisation. Plus de 400 avaient déposé leur candidature et 50 ont été retenues en janvier dernier. Une quinzaine de nouvelles communes doivent encore être sélectionnées cet automne.
Cette « relocalisation, c’est un objectif politique majeur » a défendu Bruno Le Maire, faisant le parallèle avec la volonté du gouvernement de relocaliser des activités industrielles en France.
« Cette relocalisation doit aussi se décliner sur le plan administratif. Il faut irriguer les territoires », et parfois « réparer des départs opérés il y a quelques années », a-t-il ajouté, citant la fermeture de garnisons.
Cette délocalisation de services, s’inscrit dans la logique d’une accélération de la dématérialisation en cours au sein de l’administration fiscale, a aussi expliqué le directeur général des finances publiques, Jérome Fournel.
Les services concernés seront notamment ceux d’appui à la publicité foncière, des plateformes d’accueil à distance pour les particuliers, des services de contrôle fiscal à distance, de gestion des payes et des retraites des fonctionnaires.
« La crise (sanitaire) a créé un appétit pour que ça aille vite. Et je pense qu’il y aura rapidement des volontaires », a estimé M. Fournel.
Pour le gouvernement, cette opération s’inscrit dans la volonté de relocaliser 6.000 agents publics des grandes métropoles vers des villes moyennes, une démarche présentée comme une réponse à « la crise de confiance envers l’Etat » de certaines populations qui s’est illustrée lors de la crise des +gilets jaunes+ mais aussi une source d’économies.
Sources AFP
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