Chaque progrès est un nouvel espoir
« Une invitation pour tous les parents qui ont un enfant autiste à garder l’espoir des jours meilleurs en se raccrochant à chaque progrès réalisé. »
Philippe Dalbigot, adhérent du CSF
Handicap dans le milieu scolaire : un adhérent du CSF, vient de publier un livre-témoignage « William : un autiste au parcours scolaire étonnant ».
C’est d’abord le récit des commencements : un parcours avec un handicap dans le milieu scolaire.
Un adhérent du CSF, vient de publier un livre-témoignage « William : un autiste au parcours étonnant »*, qui retrace le parcours scolaire d’un fils et de sa famille, et le long chemin qui conduit vers une vie autonome.
« William avait des réactions qui semblaient bizarres, des attitudes inaccoutumées, un comportement parfois hétéroclite. Mais quand c’est le premier enfant, on tâtonne, on découvre, on apprend. William était calme, ne souriait pas, ne prêtait aucune attention aux bruits alentour. Cependant, il ne regardait pas son biberon, ne fixait ni ne suivait aucun geste. Son regard semblait fugace, absent, vague et éloigné, il ne suivait aucun mouvement. Il ne s’intéressait pas à ce qui se passait autour de lui ».
Et puis au cours de l’enfance et de l’adolescence :
« Il ne sourit pas. Il n’arrive pas à se fondre dans le collectif »…
L’entrée en maternelle :
« William était agité, capricieux, il avait une fâcheuse tendance à perturber la classe ». Consultations de médecins, pédiatres, jugement asséné à sa mère : « tout est normal, Madame, c’est vous qui devriez peut-être vous faire suivre ! ». Cruauté que connaîtront bien des familles.
Plus tard, William est admis dans une classe dite « adaptée pour élèves en difficulté » limitée à 12 enfants, avant d’essayer l’intégration dans une classe normale : « il n’était pas à sa place, en décalage permanent par rapport aux autres élèves. C’était trop pour lui, c’était un supplice et un calvaire ». C’est alors l’entrée en CLIS (Classe pour l’inclusion scolaire). Là « William avait retrouvé le plaisir de participer, le goût d’apprendre. Dans un environnement à sa mesure, il progressait dans de multiples domaines ». À l’âge de 12 ans, « la pédopsychiatre nous annonça clairement que William était autiste.
Ce jour-là, nous pûmes finalement poser un nom, mettre officiellement un qualificatif au handicap de William ».
Le fil des étapes, collège dans une classe d’enseignement adapté, IME, aboutit — grâce à la ténacité des parents — à l’inscription en lycée professionnel et l’obtention d’un CAP d’agent de restauration. Premiers stages dans les hôtels Ibis et Pullman de Bordeaux-Lac. Et l’entrée dans la vie active se fera en réussissant le concours d’accès à un poste d’agent contractuel polyvalent dans les lycées avec le statut d’handicapé. Au titre du parcours d’obstacles on ajoute le permis de conduire « en suivant les cours de code de la route dans un groupe de non-francophones », le logement autonome, avec l’aide du SAVS (Service d’accompagnement à la vie sociale).
Au terme de ce témoignage passionnant, on lit avec admiration ces lignes : « Quand vous bavardez avec William, il se considère très heureux de vivre sa vie, qui ressemble presque à celle de monsieur tout le monde. Il ne se plaint jamais, car il sait que son existence s’apparente à peu près à celle de tout un chacun. Il a trouvé un équilibre relatif ».
Message d’espoir pour tous les parents.
*pour se procurer ce livre, contacter : philippe.dalbigot@orange.fr
Sources : CSF Magazine n° 124 – Handicap ces réalités qui dérangent